بسم االله الرحمان الرحيم
Vallée de l’oued El Abiod, Algérie (35°05’N – 6°10’E).
Le massif des Aurès, au nord-est de l’Algérie, célèbre par l’extrême beauté de ses paysages, forme de longues arêtes parallèles que séparent des vallées étroites et encaissées. L’oued Abdi et l’oued El Abiod prennent le massif en écharpe et se rejoignent près de Biskra, avant que leurs eaux aillent se perdre dans les sables du Sahara. Le sud du massif est sec et torride, et la vie se réfugie au fond des vallées. Ainsi, dans les gorges de l’oued Abiod, les villages s’accrochent aux parois rocheuses, tandis que la végétation irriguée par les eaux de l’oued tapisse le fond du canyon. Pendant la guerre d’undépendance (1954-1962), cette vallée enclavée a été un bastion inexpugnable du Front de libération nationale (FLN) et de son bras armé, l’Armée de libération nationale (ALN) luttant contre l’armée coloniale française. Aujourd’hui, nombre de jeunes préfèrent quitter ce territoire isolé pour tenter leur chance ailleurs, dans les villes du Constantinois et parfois en Europe. Le chômage frappe en effet 30 % de la jeunesse algérienne, qui dès lors nourrit des rêves d’exil.
Cigognes dans l’oasis Bordj Omar Driss, Algérie (28°08’N - 6°49’E).
Oasis de Touggourt, Algérie (33°0’N - 06°05’E).
Contrairement à d’autres oiseaux migrateurs, les cigognes s’arrêtent chaque soir pour s’alimenter et se reposer. Ceci explique leur présence près de points d’eau au sud d’Hassi Messaoud au Sahara. Elles font escale et trouvent refuge dans ces oasis avant de continuer leur long périple. Elles quittent l’Europe au mois d’août avant la mauvaise saison pour rejoindre les pays chauds d’Afrique. Les juvéniles y restent trois ans et parvenus à maturité sexuelle, quittent l’Afrique pour rejoindre leur région d’origine. Les cigognes adultes, quant à elles reviennent en Europe à chaque printemps. Le but de cette migration est essentiellement alimentaire parce qu’aux latitudes tempérées, la nourriture est moins abondante en hiver. Chaque jour, elles peuvent parcourir près de 400 kilomètres, à l’aide de courants d’air ascendants. Ces échassiers sont protégés en Europe, mais s’agissant d’un oiseau migrateur, la conservation de l’espèce nécessite qu’ils soient également protégés pendant leur hivernage en Afrique. Des organisations de protection de la nature, des autorités et des chercheurs de pays européens et africains travaillent ensemble notamment avec l’association SOS-cigogne qui suit grâce aux satellites les déplacements de cigognes.
Dunes après la pluie dans l’Erg d’Admer près de Djanet, Wilaya d’Illizi, Algérie
Vol de flamants roses, Ouargla (24°00’N – 8°00’E).
Poétiquement nommé « oiseau à ailes de flamme » dans l’Antiquité grecque, le flamant rose (Phoenicopterus ruber roseus) est la seule espèce de flamants présente en Europe, où il séjourne pendant les mois les plus chauds de l’année, d’avril à octobre. Oiseau côtier dépendant des eaux saumâtres, le flamant niche en vastes colonies de milliers d’individus. Les couples, formés au printemps, surveilleront leur couvaison tout un mois. Une fois éclos, les nouveaux-nés sont rassemblés en crèche sous la surveillance de la communauté pendant une dizaines de semaines avant de prendre leur envol vers le mois de juillet. Les flamants doivent leur couleur à leur alimentation, riche en caroténoïdes, un pigment naturellement présent dans les minuscules crustacés dont ils sont friands. Convoitées pour leur beauté, les flamants sont répertoriés à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) en tant qu’espèce protégée.
Adolescents courant au milieu des sources thermales de Hammam Meskoutine, Algérie (36°26’N – 7°16’E).
Situé en Kabylie au nord-ouest de Constantine, le site de Hammam Meskoutine (bains d’enfer ou bain des damnés) est réputé pour ses eaux thermales et ses roches aux formes exubérantes - nappes, murailles, cônes, escaliers - issues de l’érosion du relief par les eaux. Au-delà de son intérêt touristique, Hammam Meskoutine présente un potentiel géothermique important pour l’Algérie ; dans le souci de diversifier ses ressources énergétiques, le gouvernement a lancé un vaste programme d’évaluation des gisements d’énergie renouvelable pouvant être exploités. Car aujourd’hui, les hydrocarbures (pétrole et gaz) sont omniprésents sur la scène algérienne : le secteur assure à lui seul 30 % du PIB et 95 % des recettes en devises. Pourtant certains experts assurent que la durée de vie des réserves pétrolières algériennes ne dépassera pas 16 ans et que le pays deviendra un importateur potentiel de pétrole à partir de 2020.
Le massif des Aurès, au nord-est de l’Algérie, célèbre par l’extrême beauté de ses paysages, forme de longues arêtes parallèles que séparent des vallées étroites et encaissées. L’oued Abdi et l’oued El Abiod prennent le massif en écharpe et se rejoignent près de Biskra, avant que leurs eaux aillent se perdre dans les sables du Sahara. Le sud du massif est sec et torride, et la vie se réfugie au fond des vallées. Ainsi, dans les gorges de l’oued Abiod, les villages s’accrochent aux parois rocheuses, tandis que la végétation irriguée par les eaux de l’oued tapisse le fond du canyon. Pendant la guerre d’undépendance (1954-1962), cette vallée enclavée a été un bastion inexpugnable du Front de libération nationale (FLN) et de son bras armé, l’Armée de libération nationale (ALN) luttant contre l’armée coloniale française. Aujourd’hui, nombre de jeunes préfèrent quitter ce territoire isolé pour tenter leur chance ailleurs, dans les villes du Constantinois et parfois en Europe. Le chômage frappe en effet 30 % de la jeunesse algérienne, qui dès lors nourrit des rêves d’exil.
Poétiquement nommé « oiseau à ailes de flamme » dans l’Antiquité grecque, le flamant rose (Phoenicopterus ruber roseus) est la seule espèce de flamants présente en Europe, où il séjourne pendant les mois les plus chauds de l’année, d’avril à octobre. Oiseau côtier dépendant des eaux saumâtres, le flamant niche en vastes colonies de milliers d’individus. Les couples, formés au printemps, surveilleront leur couvaison tout un mois. Une fois éclos, les nouveaux-nés sont rassemblés en crèche sous la surveillance de la communauté pendant une dizaines de semaines avant de prendre leur envol vers le mois de juillet. Les flamants doivent leur couleur à leur alimentation, riche en caroténoïdes, un pigment naturellement présent dans les minuscules crustacés dont ils sont friands. Convoitées pour leur beauté, les flamants sont répertoriés à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) en tant qu’espèce protégée.
Situé en Kabylie au nord-ouest de Constantine, le site de Hammam Meskoutine (bains d’enfer ou bain des damnés) est réputé pour ses eaux thermales et ses roches aux formes exubérantes - nappes, murailles, cônes, escaliers - issues de l’érosion du relief par les eaux. Au-delà de son intérêt touristique, Hammam Meskoutine présente un potentiel géothermique important pour l’Algérie ; dans le souci de diversifier ses ressources énergétiques, le gouvernement a lancé un vaste programme d’évaluation des gisements d’énergie renouvelable pouvant être exploités. Car aujourd’hui, les hydrocarbures (pétrole et gaz) sont omniprésents sur la scène algérienne : le secteur assure à lui seul 30 % du PIB et 95 % des recettes en devises. Pourtant certains experts assurent que la durée de vie des réserves pétrolières algériennes ne dépassera pas 16 ans et que le pays deviendra un importateur potentiel de pétrole à partir de 2020.
